- Hu_Jintao est un nom chinois ; le nom de famille, Hu, précède donc le prénom.
{{Infobox Chef d'Etat
Hu Jintao (né le
21 décembre 1942 à
Jixi,
Anhui, à environ 300 km à l’ouest de
Shanghai) est un homme politique chinois, secrétaire général du Parti communiste chinois (PCC) depuis
2002 et président de la République populaire de Chine depuis le
15 mars 2003, réélu le
15 mars 2008 pour un mandat de 5 ans.
Désigné par Deng Xiaoping comme successeur de Jiang Zemin, Hu Jintao est seulement connu en Occident pour la répression sanglante des émeutes de 1989, alors qu'il était administrateur de la région autonome du Tibet.
Biographie
Né dans une famille de commerçants du centre de l'
Anhui, Hu Jintao effectue ses études dans le département d’hydro-électricité à l’
Université Qinghua de
Pékin. Il adhère au parti communiste en
1964 et alterne ensuite des séjours dans la capitale et dans les régions pauvres de l’Ouest. Instructeur politique à son université entre
1965 et
1968 — en pleine Révolution culturelle — il fait un premier séjour au
Gansu en
1968 et un deuxième en
1974.
Hu y est très apprécié de Song Ping, secrétaire du Comité provincial et « conservateur » influent à Pékin, qui devient son protecteur et l'envoie en stage à l’École centrale du parti vers 1980-81. Lors du XIIe Congrès du parti (septembre 1982), Hu Jintao devient — avant l’âge de 40 ans — membre suppléant du Comité central et premier Secrétaire national de la Ligue des Jeunesses communistes.
Apprécié par Zhao Ziyang, le nouveau chef réformiste du parti, Il est nommé secrétaire du PCC au Tibet — qui connaît des troubles depuis 18 mois — en décembre 1988. Il y conduira une répression brutale, ce qui lui a valu le surnom de « boucher de Lhassa ». Il est responsable de la répression politique sévère du début de l'année 1989 au Tibet. Selon la BBC, il pourrait avoir été impliqué en 1989 dans la mort inattendue du 10e Panchen Lama, le deuxième plus haut dirigeant religieux du Tibet. Quelque mois plus tard, selon Tang Daxian, un journaliste chinois dissident, la police chinoise à Lhassa a reçu des ordres de Pékin du Général Li Lianxiu pour provoquer un incident. Etonnamment, les démonstrations pacifiques se sont soldées par la mort de 450 Tibétains en 1989.
À l’automne de 1992, Deng Xiaoping s’intéresse à lui de près et décide de le propulser vers le sommet. Désigné par Deng comme le « noyau de la quatrième génération de dirigeants », Hu Jintao est nommé membre du Comité permanent du Bureau politique du PCC et du Secrétariat du Comité central, nominations sanctionnées par le XIVe Congrès du parti en octobre 1992.
Dans sa marche vers le sommet, Hu Jintao a été nommé en outre président de l’École centrale du Parti (en octobre 1993), vice-président de la République (mars 1998) et premier vice-président de la Commission militaire centrale (en 1999).
Il est élu président de la République populaire de Chine le 15 mars 2003 et est réélu pour 5 ans le 15 mars 2008 par l'Assemblée nationale populaire.
Son programme politique
République populaire de Chine Cet article fait partie de la série sur la politique de la Chine, sous-série sur la Politique. |
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- Président
- Vice-président
- Premier ministre
- Conseil des affaires de l’État
- Assemblée nationale populaire
- Comité permanent de l'ANP
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- Système judiciaire en RPC
- Cour populaire suprême
- Parquet populaire suprême
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- Parti communiste chinois
- Secrétariat général du PCC
- Secrétaire général du PCC
- Bureau politique du PCC
- Comité permanent du bureau politique
- Comité central du PCC
- Conférence consultative du peuple
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- Commission militaire centrale
- Armée populaire de libération
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Le programme de Hu Jintao est d'obtenir une « société harmonieuse » pour la quelle il a développé avec son équipe le concept de développement scientifique. En effet, les inégalités sociales se creusent toujours entre les classes et entre les régions entrainant une multiplication des manifestations sociales. Afin de préserver la paix sociale, il a fait supprimer tout impôt pesant sur les paysans, déjà dans la misère. Il semble également vouloir faire rentrer le système hospitalier dans le giron public, devant les dérives du système libéral. Cependant, le gouvernement central a beaucoup de mal à faire appliquer ces décisions aux gouvernements de provinces, dirigés par des gouverneurs puissants et de plus en plus autonomes.
Hu Jintao et la liberté de la presse
Depuis
Décembre 2005, trois des journaux les plus libres ont connu des purges au sein de leur direction tandis qu’une dizaine de
journalistes et cyberdissidents ont été arrêtés par la police politique. Le Président, également chef du Parti communiste et de l’armée, a personnellement exigé l’arrestation de
Zhao Yan, collaborateur du
New York Times, et Ching Cheong, journaliste d’investigation
hongkongais. L'Association «
Reporters sans frontières » signale qu'en
2004 Hu Jintao avait déclaré publiquement son admiration pour le
modèle cubain de contrôle de la presse :
Propagande, Internet filtré et journalistes étrangers surveillés.
Voir aussi
Notes et références